LA MARQUETERIE DE VERRE PAR
NORBERT ALALI
C’est dans la Cité Trévise, bordée d’immeubles s’inspirant de la Renaissance, que Norbert Alali a vu le jour en 1962 : un havre de paix où Il vivra une enfance heureuse, si ce n’est l’école dont les matières lui resteront étrangères. Il préfère rêver et il attend ... autre chose. A 13 ans, Il découvre le septième art grâce auquel tout un monde s’ouvre à lui. Il se met à hanter les salles obscures, aussi souvent qu’il le peut. Aujourd’hui encore, le cinéma reste l’une de ses grandes passions. En 1977, le Centre Pompidou ouvre ses portes et il initie son regard à la peinture et à la sculpture modernes. 1980 est une autre année décisive : il a 18 ans et il fait son premier voyage à Florence où il fait ses premiers pas dans l’héritage vivant de la Renaissance italienne dans toute son ampleur et sa diversité. Il est ébloui. Il parcourt la ville inlassablement du Duomo au Musée des Offices, des sculptures d’Orsanmichele et rondes-bosses de Ghiberti aux marqueteries de pietra dura (pierre dure).Cette découverte le réjouit, bien qu’il ne comprenne pas réellement ce qu’il voit. Une idée du “beau” s’impose à lui. Il éprouvera le besoin d’y revenir régulièrement pour se ressourcer. De retour à Paris, il enrichit sa connaissance des arts figuratifs européens par des visites assidues au Louvre et dans bien d’autres musées. Mais il faut vivre. Et c’est tout naturellement qu’ayant observé, avec ses yeux d’enfant, fasciné, son père travailler dans son atelier le cuir, qu’il suivra ses traces : il se fait artisan cordonnier avec une exigence : celle de comprendre parfaitement la matière du cuir et ses contraintes, et ce, sous ses différentes formes. Il exerce l’intelligence de ses mains. Sa clientèle s'accroît régulièrement, si bien qu’il crée la marque Norbert Bottier. Et, dans sa boutique, il accroche sur l’un des murs un grand buste en marqueterie de verre, celui de Joséphine Baker. Car en 2005 il a fait la connaissance, sur la côte normande, d’un artisan verrier. Il est aussitôt séduit par cette technique et attiré par un nouveau défi : celui de maîtriser une nouvelle matière, le verre, tout en satisfaisant en même temps sa passion pour l’art. Il y consacre une partie de son temps libre et multiplie les essais pour en explorer toutes les possibilités. Son enthousiasme ne faiblit pas bien que ce soit une technique exigeante. Il fragmente des surfaces de verre selon leur taille en centaines, voire milliers de morceaux, qu’il vernit à l’aide vernis à vitrail, puis peint un à un avec de la peinture acrylique. En effet, contrairement aux marqueteries classiques de pietra dura ou de bois, par nature opaques, la marqueterie de verre est pour Norbert Alali un art de la lumière. L’Art du vitrail offre la transparence, la marqueterie de verre, elle apporte le reflet. deux techniques, deux résultats différents. D’où, à chaque fois, un équilibre à trouver entre des fragments suffisamment grands pour que les formes soient parfaitement lisibles, mais suffisamment petits pour que les verres s’allument et étincellent de tous leurs feux, rivalisant avec les pierres précieuses et les émaux des bijoutiers. Sa maîtrise permet à Norbert Alali de travailler les motifs les plus divers : dans la galerie qu’il présente sur son site , et qu’il vous invite à visiter, vous découvrirez outre Joséphine Baker, un poulpe, des oiseaux exotiques , des natures mortes , le Sacrifice d’Isaac inspiré du Caravage ...sur des supports variés , soit recouvrant les faces et le couvercle d’une cave à cigares ou le dessus d’une table basse , soit comme tableaux ou panneaux décoratifs . Si vous voulez en savoir davantage, n’h, n’hésitez pas à lui écrire pour le rencontrer dans son atelier.